Thomson -- Angers : Face à Technicolor, les salariés résistent !31/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2309.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson -- Angers : Face à Technicolor, les salariés résistent !

Après l'annonce de la liquidation de l'entreprise le 11 octobre, l'intersyndicale a appelé à une manifestation le 17 du même mois en proclamant sur une affiche : « Contre les grands groupes capitalistes qui ruinent une ville ou une région, revendiquons tous ensemble l'interdiction des licenciements ! » Plus de la moitié des salariés de l'entreprise se sont répartis pour distribuer ce tract d'appel aux portes des entreprises de la localité et sur les zones industrielles.

Malgré un temps épouvantable, cette manifestation d'un millier de personnes a été un succès. Les salariés de Thomson-Angers, soutenus par d'anciens salariés de l'entreprise mais aussi des délégations de travailleurs des entreprises de la localité, ont défilé dans les rues d'Angers aux cris de : « Aucune usine ne doit fermer, interdiction des licenciements ! », « Technicolor doit payer ! »

Plusieurs partis avaient également été invités : Lutte Ouvrière, le NPA, le PCF, le Parti de gauche et les élus PS d'Angers. Tout le monde s'est retrouvé à l'usine autour d'un barbecue, en musique avec le soutien du Groupe Niobé.

Depuis la mise en liquidation, les salariés de l'entreprise occupent leur usine. Pour de plus en plus de salariés qui passent les voir, comme pour maintenant presque tout le monde sur la localité, Technicolor n'est pas une PME victime de la crise et n'aurait pas dû être autorisé à fermer sa filiale d'Angers. Et s'il le fait, il doit s'acquitter d'indemnités supralégales auprès des salariés victimes de sa politique.

Mais, grâce à la mobilisation de ses salariés, Technicolor n'a pas pu continuer à faire ses coups en douce. Les médias en ont relaté chaque étape. Parmi les nombreuses marques de soutien aux salariés licenciés, les collègues de Technicolor à Rennes ont débrayé plusieurs fois la semaine passée.

La désapprobation générale envers Technicolor, son assignation au TGI de la part du comité d'entreprise et du liquidateur ainsi que l'engagement de plus de 300 salariés pour aller aux Prud'hommes, l'ont finalement poussé à chercher un compromis pour abonder le plan social, tant sur les mesures d'accompagnement que sur les indemnités complémentaires.

Rien n'est réglé encore car ces dernières semaines, après des mois aux abonnés absents, Technicolor s'est livré à un marchandage mesquin pour tenter de payer le moins possible.

Les salariés peuvent être fiers de lui avoir opposé une belle unité, tout au long de ces derniers mois. D'ailleurs, en attendant qu'un accord soit définitif, ils ont décidé de continuer à se réunir tous les jours à l'usine, conscients que leur force, c'est de se battre tous ensemble.

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