Le 14 novembre : Une manifestation contre l'austérité en Europe31/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2309.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le 14 novembre : Une manifestation contre l'austérité en Europe

La Confédération européenne des syndicats (CES) a lancé un appel à une journée d'action de tous les travailleurs d'Europe le mercredi 14 novembre, pour que ceux-ci affirment « leur opposition aux mesures d'austérité qui plongent l'Europe dans la stagnation économique, voire la récession, ainsi qu'au démantèlement du modèle social européen ».

En France, les confédérations CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA, reprenant à leur compte cet appel, envisagent des initiatives interprofessionnelles rassemblant ce jour-là les secteurs public et privé pour « une véritable coordination des politiques économiques, la négociation d'un contrat social revendiqué par la CES, des mesures de relance au plan européen ».

Quelles que soient les réserves qu'on peut apporter sur les revendications mises en avant par les organisations qui appellent, et sans connaître les initiatives qui seront arrêtées dans les entreprises et les villes, le fait d'appeler les travailleurs d'ici à manifester avec l'ensemble des travailleurs d'Europe, pour affirmer leur refus commun aux plans d'austérité, est en soi un fait positif. Cela prend le contre-pied de la propagande nationaliste, voire chauvine, qui tend à opposer entre eux les travailleurs de pays différents. Et cela met en évidence la nécessité d'un programme revendicatif commun.

Pour défendre leur avenir, les travailleurs doivent en premier défendre leur emploi et leur salaire, en prenant sur les profits présents et passés accumulés par les capitalistes. Pour garantir un emploi pour tous, il faut commencer par interdire les licenciements et imposer la répartition du travail entre tous sans perte de salaire. Pour garantir des salaires permettant de vivre, il faut imposer des augmentations générales des salaires et des pensions, en vue de rattraper le retard pris. Il faut une échelle mobile des salaires et des pensions, c'est-à-dire leur indexation sur la hausse réelle des prix. Et pour ne plus subir les effets de la gabegie capitaliste, il faudra imposer le contrôle des travailleurs sur l'économie.

Cette journée doit être l'occasion pour les travailleurs de se mobiliser, en participant largement à toutes les initiatives qui seront proposées, et d'affirmer leur accord avec ce programme de défense des travailleurs face au patronat et aux gouvernements.

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