En cas de maladie, un jour de carence a été institué pour toutes les catégories de fonctionnaires -- fonction publique, fonction territoriale et fonction hospitalière -- à compter du 1er janvier 2012, autrement dit un jour non indemnisé. Cette mesure avait été présentée par le gouvernement Fillon et par la droite comme « une mesure d'équité », invoquant le sort des salariés du privé qui sont soumis, eux, à trois jours de carence.

En fait, cette mesure était et reste simplement un moyen d'économiser des centaines de millions d'euros sur le dos des salariés du public (ce serait environ 250 millions pour 2012).

Marylise Lebranchu, la ministre de tutelle, a déjà prévenu que le dispositif actuel resterait en place, au moins jusqu'à la fin 2012. Et pour la suite, les modifications qu'elle envisage ne changeront pas grand-chose. Parmi les « pistes à l'étude », elle a cité le déplacement du jour de carence au deuxième jour d'arrêt, la prise en compte de l'ancienneté du salarié, ou l'appel aux mutuelles, donc aux salariés, pour payer ce jour de carence.

Une chose est sûre, les économies décidées sur le dos des salariés par le gouvernement précédent sont considérées comme acquises par le gouvernement actuel.