Dans les entreprises

Gares SNCF -- Lyon : Les agents des guichets en grève contre les suppressions de postes

Le jeudi 25 octobre, jour de grève nationale, et le vendredi 26, les agents des guichets étaient nombreux en grève dans les gares de Lyon et de la région pour dénoncer les suppressions de postes. Contrairement aux annonces mensongères de son PDG Pépy, qui prétend créer des milliers d'emplois au plan national, la SNCF veut en supprimer 750 aux guichets d'ici 2015.

C'est dans ce cadre qu'en gare de la Part-Dieu, neuf suppressions de postes étaient annoncées en juin dernier. Suppressions d'autant plus choquantes que la gare est très fréquentée et que son trafic augmente sans cesse. L'annonce de fermetures de guichets les vendredi et dimanche, jours de forte affluence, va entraîner des files d'attente encore plus importantes et des conditions de travail insupportables. Mais la direction n'en a cure car, comme elle l'a dit : il faut augmenter la productivité.

Une première grève a eu lieu en juillet. Puis, à la rentrée, des militants syndicaux ont préparé la riposte, bien accueillis par les agents. Aussi, le 25 octobre, la grève a été une réussite. Les guichets étaient fermés dans les gares de Perrache et Villefranche-sur-Saône, et à la Part-Dieu aux guichets, vingt-huit agents étaient en grève sur quarante. À la Part-Dieu, l'assemblée générale a rassemblé plus de quarante personnes, ce qui est nouveau. Ils sont tous montés voir le directeur, qui s'est esquivé dans un autre bâtiment. Le cortège des grévistes a traversé la gare pour le rattraper. Le directeur, qui avant la grève avait déjà réduit de neuf à six le nombre de postes supprimés, leur annonçait alors rétablir un demi-poste de plus. Le refus a été unanime et la grève a été reconduite à une large majorité des agents, bien qu'un permanent syndical, que personne n'avait vu avant, ait tout fait pour les décourager.

Le lendemain le directeur reculait à nouveau et annonçait le rétablissement de deux postes. On était loin du compte, mais les grévistes ne se sont pas sentis de poursuivre le mouvement. Pour nombre d'entre eux, c'est la première expérience de lutte collective, où tous ont pu s'exprimer en réunion et décider de la suite. Tous savent qu'ils devront remettre la pression, car avec quatre postes supprimés, les conditions de travail seront intenables.

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