La fermeture de la maternité de Figeac : Le bal des hypocrites25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La fermeture de la maternité de Figeac : Le bal des hypocrites

En mai 2009 la décision a été prise de fermer la maternité de Figeac. Cela ajoutait encore au désert médical provoqué par les fermetures antérieures des maternités de Saint-Céré et de Gourdon. À l'époque, les opposants à la fermeture, principalement la CGT de l'hôpital de Figeac et le Planning familial, avaient mis en garde les autorités. Et ces arguments avaient été balayés d'un revers de manche par l'ARS (Agence régionale de santé).

Aujourd'hui, l'ARS feint de découvrir le problème et « veut faire toute la lumière » : la chasse au bouc émissaire est ouverte. Il faut trouver un coupable, pour ne pas remettre en cause la politique effrénée de réduction des coûts aux dépens des patients et du personnel.

Mais tout le personnel politique, uniformément socialiste dans le Lot, est à l'unisson de cette hypocrisie.

Malvy, président du conseil régional et ancien maire de Figeac, s'étrangle d'indignation. Il en ferait presque oublier qu'il est toujours président du conseil d'administration de l'hôpital de Figeac, et qu'à ce titre c'est lui qui avait négocié la fermeture de la maternité. Il affirmait que l'hôpital serait gagnant car il allait se développer. En fait de développement, il a servi un « partenariat » avec la clinique de Figeac. C'est ainsi qu'aujourd'hui il y a un secteur privé dans l'hôpital public... grâce au financement public.

À la mi-septembre, la CGT de l'hôpital de Figeac a lancé un mouvement de grève qui a duré une quinzaine de jours. Une présence permanente de grévistes devant l'hôpital a réussi à populariser le mouvement. Il s'agissait de dénoncer le manque de personnel d'un côté et la fermeture programmée de services de l'autre.

Et ils nous disent que c'est la faute à pas de chance !

Partager