Travailleurs de tous les pays unissez-vous17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Travailleurs de tous les pays unissez-vous

Quatorze ex-travailleuses de l'usine Samsonite d'Hénin-Beaumont dans le Nord sont parties aux USA pour déposer plainte contre le fonds de pension américain Bain Capital, propriétaire de l'usine. En 2005, le bagagiste avait décidé de s'en débarrasser et de la céder pour un euro symbolique à deux patrons qui disaient vouloir en faire un champion des panneaux photovoltaïques. Ceux-ci avaient mis la clé sous la porte en 2007 et jeté 205 salariés à la rue.

En juillet 2012, les ex-salariés ont obtenu la confirmation des peines de prison contre les deux patrons en question, condamnés pour avoir volontairement provoqué la faillite et détourné 2,5 millions d'euros. Mais, pour les ex-salariés, Bain Capital est aussi complice de ces repreneurs, à qui il a fait faire le ménage pour ensuite délocaliser en Chine. C'est ce qu'elles entendent montrer en déposant plainte aux USA.

On apprend à l'occasion que Mitt Romney, le candidat républicain à la présidentielle américaine, est le fondateur de Bain Capital, dont les activités font la une de la campagne électorale. Car, pendant que Romney lance de violentes attaques contre la Chine, accusée de faire fermer des usines aux USA et de « tricher », et contre Obama jugé trop mou contre la Chine, on apprend qu'une usine de composants électroniques pour l'automobile, Sensata Technologies, à Freeport dans l'Illinois, va licencier 170 salariés et transférer ses activités en Chine, décision prise par le patron qui est... Bain Capital. Les travailleurs de Sensata Technologies ont cherché à interpeller par deux fois Romney, mais celui-ci a préféré leur envoyer la police pour éviter un débat.

Les ex-salariés de Samsonite ont manifesté lundi 15 octobre aux côtés de travailleurs américains de Sensata Technologies devant le siège de Bain Capital à New York. Face à des capitalistes rapaces et qui ne connaissent pas les frontières, la lutte de la classe ouvrière n'a pas non plus à en connaître.

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