L'aide alimentaire remise en cause17/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2307.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'aide alimentaire remise en cause

Quatre associations françaises qui distribuent de la nourriture gratuite aux plus pauvres s'inquiètent de la disparition programmée du PEAD (Programme européen d'aide aux plus démunis), plusieurs pays de l'Union européenne renâclant à le financer plus longtemps. S'il a finalement été maintenu jusqu'en 2014 à un niveau de 480 millions d'euros par an, rien n'est garanti pour la suite.

Créé en 1987, le PEAD avait pour but d'écouler les surplus agricoles de l'Europe, afin de maintenir des prix élevés. Venir en aide aux plus pauvres avec ces surplus n'était qu'un corollaire qui permettait aux États de se donner bonne conscience. Or, avec la mise en place de quotas de production, les surplus ont disparu, donc, en déduisent plusieurs gouvernements, ce programme n'a plus d'utilité.

Oui, mais dix-huit millions d'Européens en dépendent actuellement pour se nourrir. En France, les 72 millions d'euros versés en 2011 ont permis de nourrir quatre millions de personnes et représentent les deux tiers de l'aide alimentaire distribuée, notamment par le biais des Restaurants du coeur ou de la Banque alimentaire. Mais alors que le nombre de pauvres qui ne peuvent même plus se nourrir explose dans toute l'Europe, les institutions voudraient supprimer ce programme d'aide ! On ne peut à la fois aider les banquiers et ceux qui ont faim.

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