Une annonce de Peillon : On va « observer » la violence scolaire20/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2303.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Une annonce de Peillon : On va « observer » la violence scolaire

Une enseignante frappée par une mère d'élève à Bordeaux, un professeur de sport giflé par un élève près de Poitiers, une surveillante elle aussi agressée par le frère d'un élève : plusieurs cas de violence se sont déroulés une semaine après la rentrée. Face à cela, le ministre de l'Éducation Vincent Peillon a réagi en annonçant la création d'un Observatoire de la violence scolaire.

En fait, il existe déjà un Observatoire international de la violence à l'école, mais le nouveau dépendra du ministère de l'Éducation, voilà qui changera tout ! Il est difficile pour un citoyen lambda d'y voir une quelconque différence, il y aura juste un organisme de plus pour collecter des témoignages et discourir du problème, à défaut de pouvoir y remédier.

La violence à l'école est effectivement un problème, qu' i l s'agisse d'agressions d'adultes, assez rares, ou de violences physiques entre élèves, un peu plus fréquentes. Mais surtout, dans les établissements réputés pour être difficiles, elle se manifeste au quotidien sous forme d'insultes, d'incivilités, échangées entre les élèves, ou envers le corps enseignant. L'accumulation de ces agressions verbales devient rapidement insupportable aux élèves comme aux enseignants et dégrade l'ambiance des établissements au point de perturber le bon déroulement des études.

Les causes en sont connues : la dégradation générale de la société se traduit parfois par des attitudes hostiles des parents comme des enfants, qui se sentent renforcés par le dénigrement systématique des fonctionnaires, orchestré par le précédent gouvernement pour faire passer les suppressions de postes ; à cela s'ajoute le manque de perspectives de bien des jeunes des quartiers populaires qui ne voient pas l'utilité d'étudier pour devenir chômeurs. Mais surtout, la baisse du nombre d'adultes dans les établissements scolaires ne permet plus d'encadrer comme il le faudrait les élèves à problèmes.

Selon Vincent Peillon, la moitié des actes de violence sont concentrés sur 10 % des établissements... ce qui en fait quand même 1 100, en ne comptant que le secondaire. Et s'il se dit conscient de la nécessité de « mettre des adultes dans les écoles », il ne prévoit pour l'instant que d'affecter 500 agents de prévention dans les établissements les plus difficiles. On est loin du compte.

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