Vietnam : L'impérialisme américain continue de tuer15/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2298.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Vietnam : L'impérialisme américain continue de tuer

Jeudi 9 août a eu lieu au Vietnam une cérémonie pour lancer l'opération de nettoyage dans le périmètre de l'aéroport de Danang. C'est de cette base notamment que, pendant la guerre du Vietnam, partaient les avions et les hélicoptères d'épandage de l'agent orange, ce puissant défoliant contenant de la dioxine.

En 1961, le président Kennedy avait donné son feu vert à son utilisation, qui visait à détruire les forêts où se cachaient les combattants vietnamiens. Le but était aussi d'empoisonner les cultures pour contraindre les habitants, soupçonnés de nourrir la guérilla, à fuir vers les villes. Pendant dix ans, les pilotes américains ont répandu 80 millions de litres de ce poison sur le sol du Vietnam, du Laos et du Cambodge. Et aujourd'hui, près de quarante ans après la fuite des Américains de Saigon, il reste plus d'un million de personnes souffrant des conséquences de l'agent orange : diabète, cancer, déformation congénitale.

Les dirigeants américains refusent toujours de reconnaître leur responsabilité dans l'empoisonnement des sols et dans les maladies développées. Alors que les compagnies américaines qui produisaient l'agent orange, comme Monsanto et Dow Chemical, ont fini par indemniser 40 000 soldats américains en leur proposant un arrangement pour éviter un procès, alors que l'institut de médecine de l'Académie américaine des sciences a reconnu le lien entre l'agent orange et des leucémies, il n'est pas question pour le gouvernement américain d'indemniser les victimes vietnamiennes. Ce serait reconnaître même du bout des lèvres les actes de barbarie commis contre tout un peuple pendant la guerre du Vietnam.

Avec l'agent orange, les dirigeants américains n'ont pas seulement réalisé leur projet de l'époque de « ramener le pays à l'âge de pierre ». Ils ont tout fait pour que rien n'y repousse. Trois générations plus tard, des populations continuent à y être empoisonnées.

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