Leur société

Incendies : Pour entretenir les Canadair, il n'y a pas le feu !

Sept bombardiers d'eau et 450 pompiers français ont été envoyés en renfort pour aider à combattre le gigantesque incendie qui ravage le nord-est de la Catalogne, sur la frontière franco-espagnole, et c'est bien la moindre des choses qu'une solidarité internationale se manifeste en cas de catastrophe.

À Marseille-Marignane, où se trouve la base des bombardiers d'eau français, la majorité des 88 pilotes avaient fait plusieurs jours de grève début juillet. Les pilotes réclamaient une rallonge de dix millions d'euros, indispensable pour assurer la maintenance de leurs appareils. Sur les vingt-trois avions qui composent la flotte de lutte contre les incendies, sept étaient alors cloués au sol dans l'attente de réparations -- cinq Canadair et deux Tracker. Vu le vieillissement des appareils (les Tracker ont été construits dans les années cinquante et arrivent en bout de course), leur maintenance coûte de plus en plus cher. Parallèlement, la diminution des budgets depuis plusieurs années met la sécurité des pilotes en péril.

Lors de la grève, le ministre de l'Intérieur avait fait de vagues promesses, mais avait dit aussi qu'il ne disposait pas des crédits nécessaires. Toujours par mesure d'économies, le gouvernement avait aussi décidé de laisser trois appareils au sol cet été. « Dans l'hypothèse d'une situation critique, si nous sommes confrontés à des incendies très importants, ces avions feront cruellement défaut », déplorait alors un syndicaliste.

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