Crise européenne : Dans une spirale sans fin ?25/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2295.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crise européenne : Dans une spirale sans fin ?

Les autorités financières européennes ont eu beau intervenir « en dernière urgence », comme à chaque fois, la crise a connu un nouveau rebond.

C'est une spirale sans fin, comme la dette de tous les pays est sans fond, au point que les autorités financières et politiques, même à l'échelle de l'Europe, n'ont pas les moyens de la calculer ni, surtout, de la contenir. Oh, certes, elles le pourraient, mais à condition de s'en prendre drastiquement à ceux qui ont creusé cette dette et continuent de la creuser. Seulement, elles ne le veulent pas.

L'Espagne, le pays actuellement le plus directement exposé, avait à peine obtenu un crédit de 100 milliards d'euros que de nouveaux appels à l'aide se sont fait entendre, pour qu'on comble cette fois les « trous » des budgets des collectivités locales. Une nouvelle aide est donc à prévoir, à prix fort, car les « secouristes » européens, en l'occurrence les institutions financières européennes, et derrière elles les grandes banques privées, ne sont pas des bénévoles désintéressés. Elles vont aider l'Espagne -- il serait plus juste de dire les groupes financiers et industriels espagnols, ou ceux qui ont investi dans ce pays -- mais au prix fort, de plus en plus fort même, tels ces remorqueurs de haute mer qui attendent que le bateau à secourir soit en train de couler pour fixer le tarif de leur intervention. C'est cela, la solidarité entre les capitalistes, féroce et sans pitié. Sauf que les victimes désignées, ce ne sont pas leurs rivaux, les banquiers et les spéculateurs espagnols, mais la population qui, là-bas comme ici, est rackettée pour payer cette dette qu'elle n'a pas contractée et dont elle n'a aucunement bénéficié.

À chacune de ces aides à répétition, les pays qui en bénéficient, loin d'avoir un peu plus d'air, s'enfoncent un peu plus. Et tant que les capitalistes, c'est-à-dire ceux qui disposent de l'argent, de sa maîtrise et de sa distribution, détiennent les commandes de l'économie, il en sera ainsi.

Pour interrompre cette spirale catastrophique, il faudra que le monde du travail dise son mot, intervienne sur le terrain politique, pour remettre à l'endroit cette économie qui fonctionne en dépit du bon sens.

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