G20, Le spectacle continue20/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2290.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

G20, Le spectacle continue

François Hollande n'a pas eu peur du ridicule en se félicitant, à la sortie du G20, d'un sommet «utile», ajoutant que s'il n'a pas adopté la taxe sur les transactions financières, quand même « ça va se faire ». En fait le club des pays riches, dont les dirigeants étaient réunis les 18 et 19 juin pour le sommet 2012 du G20, près des plages mexicaines luxueuses de Los Cabos, n'a comme à chaque fois guère engendré autre chose que des déclarations.

Comparée à la précédente, la cuvée juin 2012 du « sommet » ne diffère que par deux ou trois chefs d'État ou de gouvernement remplacés. Au-delà des pieux engagements « à prendre les mesures nécessaires pour renforcer la croissance mondiale et restaurer la confiance », la seule chose concrète est l'enveloppe de 456 milliards de dollars accordée au FMI afin qu'il continue de soutenir par des prêts -- à quel prix pour les populations -- l'économie des pays pauvres, comme la corde soutient le pendu.

L'accent a été mis sur des assauts à fleuret moucheté, mais aucune décision d'importance, et surtout permettant aux travailleurs des pays représentés de voir leur situation s'améliorer, ne pouvait sortir d'un tel sommet. La seule cause commune que partagent les chefs d'État des principaux pays de la planète est de défendre chacun ses propres capitalistes. Ils sont tous d'accord pour faire payer les frais de la crise de l'économie à leur classe ouvrière et aux pauvres mais, pour le reste, c'est chacun pour soi.

Ces sommets, G20 ou Rio+20 censé réfléchir sur l'avenir de la planète, présentent le même visage pitoyable d'impuissance, tant il est impossible aux États, même à ceux qui représentent près de 90 % de la production mondiale, de juguler la crise du système capitaliste. Et pour cause : ce système n'est ni régulable ni réformable.

Le monde capitaliste trouve dans le G20 un reflet clinquant de sa gestion irrationnelle de l'économie planétaire. Jusqu'à ce que ces gesticulations ne trompent plus personne...

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