Martinique : Notre camarade Ghislaine Joachim-Arnaud relaxée : Un succès de la mobilisation09/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/05/une2284.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Martinique : Notre camarade Ghislaine Joachim-Arnaud relaxée : Un succès de la mobilisation

Le 3 mai, Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM (Confédération du travail de la Martinique) et membre de la direction de Combat Ouvrier, organisation trotskyste antillaise, a été relaxée par la cour d'appel de Fort-de-France suite à son assignation en justice pour « incitation à la haine raciale » par l'association « Respect Dom » sur plainte de M. Jean-François Hayot.

Ghislaine Joachim-Arnaud avait été condamnée en première instance pour avoir porté sur le livre d'or d'ATV un des slogans en créole repris par des dizaines de milliers de manifestants pendant la grève de 2009 : « Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo ! on bann betché volé pwofitè nou ké fouté yo déwo, komba ta la fok nou kontinyé » (La Martinique est à nous, elle n'est pas à eux, une bande de békés, voleurs, profiteurs, on les mettra dehors, ce combat-là nous devons le continuer).

La relaxe en appel de notre camarade signifie que la dénonciation des exploiteurs, békés ou autres, ne saurait être considérée comme un délit.

Le lobby des békés et autres possédants, qui ont voulu par là se venger de la grande grève générale de 2009, qui ont voulu punir la liberté d'expression d'une dirigeante de cette grève générale, en ont été pour leurs frais.

Mais cette victoire est surtout celle des travailleurs mobilisés autour de Ghislaine Joachim-Arnaud, de ses camarades de travail, de ses camarades de la CGTM, principaux animateurs du comité de soutien.

Elle est aussi celle de tous les autres travailleurs, des militants des organisations du K5F (collectif du 5 février - regroupement des syndicats dirigeants de la grève générale en Martinique), de ceux de son organisation politique, Combat Ouvrier.

Elle est une victoire aussi pour les organisations syndicales et politiques qui l'ont soutenue, de Guadeloupe et de France, de gauche, d'extrême gauche, du mouvement ouvrier : la CGT française, la CGT guadeloupéenne, l'UGTG, le LKP, le Parti communiste français, le NPA, Lutte Ouvrière (nous ne pouvons les citer toutes, car très nombreuses).

Elle est aussi celle des associations antillaises de l'émigration en France, comme Armada, de militants syndicaux des hôpitaux et d'autres secteurs en France, de tous ceux qui ont dénoncé ce procès inique et exprimé leur solidarité.

Enfin les avocats de la défense, par leur défense juridique et aussi militante contre l'injustice, ont contribué pour une part non négligeable à cette relaxe en appel.

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