Dans les entreprises

SNCF -- Technicentre Atlantique - Châtillon : Échec a une tentative de licenciement

Le lundi 30 janvier, au moment où il prenait son service, un jeune électricien embauché il y a huit mois apprenait qu'il était licencié. La direction lui demandait de quitter immédiatement l'atelier après avoir rendu ses vêtements de travail. Il lui était reproché d'être monté dans un train, il y a six mois de cela, sans avoir eu le temps de prendre sa réservation gratuite à l'automate. Il s'était à l'époque excusé et ne pouvait imaginer qu'après tout ce temps la direction ressortirait cette affaire. Ses camarades non plus, d'ailleurs.

Sitôt la nouvelle connue, les cheminots de son secteur, dont beaucoup n'ont guère plus d'ancienneté, cessaient le travail. Les raisons données par la direction, contrainte de venir s'expliquer, ont indigné encore plus les cheminots. Elle prétendait que leur camarade avait eu un comportement indéfendable avec le contrôleur, ce que celui-ci démentait. Quant aux cadres, ils s'étaient répandus dans l'atelier pour déverser un flot de mensonges, pensant ainsi couper le secteur Électrique du reste de l'atelier.

La direction dans un premier temps resta intransigeante, ce qui ne fit pas fléchir ceux qui étaient outrés par son attitude. Décision fut prise d'informer les cheminots de l'atelier et de préparer une nouvelle mobilisation.

Jeudi 2 février, plusieurs dizaines de travailleurs, des électriciens mais aussi des agents de différents secteurs, se rendaient à une réunion qu'avait prévue la direction sur un tout autre sujet, pour exiger toujours le retrait du licenciement. La direction comprit qu'elle aurait du mal à éteindre le mécontentement qui montait et se résigna à revenir sur sa décision. Le licenciement était remplacé par une mise à pied et le retrait temporaire de la carte de circulation.

Pour tout le monde, c'était une victoire. La colère, la mobilisation et la solidarité avaient fait reculer la direction.

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