New Fabris -- Châtellerault (Vienne) : Les ouvriers licenciés dans la galère27/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2269.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

New Fabris -- Châtellerault (Vienne) : Les ouvriers licenciés dans la galère

Deux ans et demi après la lutte des travailleurs de New Fabris, qui s'étaient battus le dos au mur contre la fermeture de leur entreprise, seule une minorité des 366 licenciés a retrouvé un emploi stable.

En juillet dernier, sur les 150 travailleurs suivis par des syndicats, seuls dix avaient retrouvé un CDI ou étaient à leur compte, avec toutes les difficultés que cela suppose en cette période de crise. Cela est bien loin du bilan flatteur que tentait de dresser le responsable de Pôle emploi.

France Info, qui consacrait mercredi 18 janvier un reportage au devenir des travailleurs de plus de 50 ans (soit un tiers des effectifs), dressait également un tableau de la situation où, malgré les formations, les lettres de candidature multiples, la seule perspective qui se profile est la fin des allocations chômage d'ici cet été. Si à Châtellerault le chômage des plus de 50 ans a crû de 80 % en trois ans, la crise touche durement toutes les tranches d'âge et les Restos du coeur connaissent une augmentation du nombre de leurs bénéficiaires, notamment -- et c'est nouveau -- d'ex-ouvriers de New Fabris.

L'agitation des politiciens locaux, de droite comme de gauche, au moment de la fermeture de l'usine, est retombée depuis bien longtemps. Le site de l'entreprise a été racheté par la région -- présidée par Ségolène Royal -- qui a assumé les travaux de dépollution suite au départ du patron. Les entreprises pressenties pour s'installer sur le site, à coups d'aides publiques, ont fait faux bond, comme les promesses de créations d'emplois qui leur étaient liées et qui étaient loin de compenser l'hémorragie que connaît l'emploi dans le Châtelleraudais.

Reste une certitude : seule la mobilisation de tous les travailleurs pour interdire les licenciements, à commencer par ceux des entreprises qui sont encore prospères, pourra enrayer la machine à produire chômage et misère.

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