La campagne de Nathalie Arthaud

Une candidate communiste - à Saint-Denis : « Les travailleurs n'ont pas à payer la dette »

Devant une salle comble et enthousiaste de 650 personnes, Nathalie Arthaud tenait meeting à la Bourse du travail de Saint-Denis vendredi 3 février, le soir même où l'on annonçait la dégradation de la note de la France par l'agence Standard & Poor's.

« Deux plans de rigueur en quatre mois ! Sous couvert de sommet social, un plan d'attaque en règle contre les travailleurs : le gouvernement Sarkozy-Fillon aura tout essayé pour garder la note triple À de la France ! En vain, puisque ce soir l'agence de notation Standard and Poor's devrait annoncer la dégradation de la note de la France. Preuve s'il en fallait encore que les dirigeants, et Sarkozy en tête, n'ont aucune prise sur l'économie. Ils sont impuissants et désarmés devant les marchés financiers et devant la spéculation, a déclaré Nathalie. [...]

C'est déjà près de 50 milliards qui sont versés chaque année en intérêts aux banquiers ! Plus que ce qui est dépensé pour scolariser 12 millions de jeunes ! Et il va falloir payer encore plus cher, sous prétexte que la note française est dégradée ? Eh bien non, il est hors de question de payer pour ces messieurs les banquiers et les spéculateurs. Les travailleurs doivent rejeter tout appel aux sacrifices de ceux qui dirigent la société, et qui la dirigent si mal !

Le gouvernement Sarkozy- Fillon fait depuis longtemps un chantage permanent, en prétendant qu'il est du devoir de chaque citoyen de contribuer au remboursement de cette dette ; que si nous ne faisons pas l'effort aujourd'hui, il reviendra à nos enfants, à nos petits-enfants de le faire. Avec la dégradation de la note de la France, ce chantage va se renforcer.

Pendant ces trois années et demie de crise, le gouvernement a contracté 500 milliards de dettes supplémentaires. Mais où est passé cet argent ? Ces 500 milliards, ils ont bien atterri quelque part, ils ont bien servi à quelque chose ! Qui en a profité ? Aucun travailleur n'a vu la couleur de cet argent.

La dette a explosé pendant ces trois années de crise parce que l'État a fait de l'assistanat à grande échelle pour les banquiers et les industriels. Les grandes entreprises ont été aidées à coups de milliards. Les dividendes des actionnaires ont été garantis par les subventions diverses et variées de l'État. Les plus fortunés ont été protégés par le bouclier fiscal.

Voilà où sont passés les milliards que le gouvernement Sarkozy-Fillon veut faire payer à toute la population. (...)

Alors, quand bien même on nous ressort la dette de l'État à toutes les sauces, les travailleurs n'en sont pas redevables. Cette dette est la dette de la bourgeoisie, c'est à elle de payer ! »

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