Dans les entreprises

Snecma -- Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : Salariés de la maintenance Optéor en grève pour les salaires

Les salariés de l'entreprise sous-traitante Optéor ont décidé d'entrer en grève mardi 10 janvier pour réclamer des augmentations de salaire. Ils sont une trentaine à travailler sur le site de la Snecma Gennevilliers, où ils s'occupent de l'entretien des machines.

Déjà, en octobre, ils avaient constitué une section syndicale CGT pour s'organiser face aux multiples pressions dans leur travail d'entretien et de réparation des machines. Aux élections professionnelles, quatre d'entre eux ont été élus délégués. Ils ont aussitôt réuni leurs collègues de travail pour faire le point sur les problèmes rencontrés, et ont établi une plate-forme de revendications : 150 euros par mois pour tous, prime de transport de 11 euros par jour, prime de pénibilité de 2 euros par heure, prime de panier de 8 euros par jour.

La société Optéor possédant plusieurs chantiers, Snecma Corbeil, RenaultF1 à Viry-Châtillon, PSA Poissy, les délégués se sont rendus sur ces sites, distribuant à leurs camarades d'Optéor un tract pour les informer et les convaincre de faire grève tous ensemble pour obtenir satisfaction.

Optéor fait partie du groupe Vinci, dont on sait les énormes bénéfices. Sur le site Snecma Gennevilliers, Optéor a reçu, lors du dernier contrat, une enveloppe financière plus importante correspondant à un surcroît de travail exigé : il faut en plus entretenir les fours de l'usine ainsi que les traitements de surface. Il y a donc de l'argent, mais aussi davantage de travail, et rien de plus pour les salaires. Au contraire Optéor supprime les 250 euros mensuels de la prime d'astreinte et une prime de bonus de 1 500 euros sur l'année. Et, lors de la première réunion de délégués, le directeur, railleur et les prenant de haut, a jeté tout au plus 1,3 % d'augmentation au mérite pour l'année.

Les ouvriers d'Optéor en ont eu assez et la grève a duré quatre jours. La direction a finalement dû lâcher une augmentation de 46 euros mensuelle pour tous, une prime de nuisance particulière de 46 euros mensuelle pour les grévistes, une prime exceptionnelle de 250 euros à l'ensemble des salariés de Corbeil et de Gennevilliers, l'étalement des jours de grève sur quatre mois. Les grévistes ont décidé d'arrêter leur mouvement sur ces concessions.

Le compte n'y est pas, mais il reste que, sous la contrainte de la grève, le patron a su trouver de l'argent alors qu'il disait ne pas en avoir. Cette lutte a resserré les liens et la solidarité, elle a permis de relever la tête, et dans l'avenir cela comptera.

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