Marseille : Les affaires sont les affaires20/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2268.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marseille : Les affaires sont les affaires

Au-delà de la responsabilité du commandant du Concordia dans l'accident, il y a la responsabilité des donneurs d'ordres, des armateurs, que cela soit Costa Croisière, Carnival ou MSC. Ce sont eux qui affrètent les navires, qui les remplissent, eux qui recrutent des équipages au moindre coût. Ce sont aussi les responsables des ports qui favorisent cette course au gigantisme et qui ne pensent qu'au portefeuille de leur bourgeoisie, comme à Marseille qui est devenu un grand port de croisière.

Marseille et le Grand port maritime de Marseille (GPPM) avaient choisi comme opérateur privé le deuxième armement mondial, MSC (Mediterranean Shipping Company). Roland Blum, le premier adjoint UMP au maire de Marseille, a donc essayé de minimiser l'impact du naufrage et l'incurie des responsables, en précisant dans les colonnes du journal La Provence du 16 janvier : « Nous souhaitons que cela n'affecte pas ce secteur. Nous avons dépassé cette année les 800 000 croisiéristes. Costa fait partie de nos grands opérateurs qui ont fait de Marseille leur tête de pont. Une économie très importante pour la ville. »

Quant à Yves Moraine, président du groupe majorité municipale à Marseille, toujours vertueux défenseur de la bourgeoisie marseillaise, il déclarait à France Bleue Provence le 17 janvier qu'il ne fallait pas oublier que chaque croisiériste dépense 150 euros à Marseille et qu'il y en a 800 000 voire un million par an ; faites les comptes. Ces gens-là ne veulent surtout pas tuer ou même perdre la poule aux oeufs d'or.

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