Pour Parisot, la crise c'est l'étranger07/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2249.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pour Parisot, la crise c'est l'étranger

Comment parler de la spéculation qui a semé la panique sur les Bourses européennes cet été, sans désigner la responsabilité (ou plutôt l'irresponsabilité) des banquiers ? En jouant sur des réflexes nationalistes et en pointant du doigt un ennemi de préférence étranger. C'est ce que fait Laurence Parisot, en expliquant qu'une « tentative de déstabilisation de la zone euro » avait été le fait des États-Unis qui ont « orchestré » une campagne de rumeurs sur des banques européennes, alors que chacun sait que « nos banques sont parmi les plus solides au monde ».

On avait déjà eu de nombreux « spécialistes » nous expliquant que la crise actuelle serait due à la Grèce qui aurait dépensé l'argent qu'elle n'a pas ; Alain Minc (patron et ami de Sarkozy) disant que « la crise c'est la faute à l'Allemagne » lorsque Angela Merkel refusait un plan de sauvetage européen, ou Alan Greenspan (ex-dirigeant de la Réserve fédérale américaine) pour qui les attaques de cet été contre l'économie américaine sont dues à « l'euro qui se décompose » !

C'est là une façon de dédouaner les premiers et vrais responsables de cette crise, les banquiers et les industriels internationaux qui imposent leur loi, y compris aux chefs d'État.

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