Samu social : Les crédits diminuent, le malaise croît03/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2244.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Samu social : Les crédits diminuent, le malaise croît

Mardi 2 août, les travailleurs du Samu social se sont mis en grève pour dénoncer le manque de moyens auquel les condamne le gouvernement. Ce mouvement de protestation s'est accompagné de plusieurs manifestations et rassemblements notamment à Paris, Toulouse, Bordeaux et Besançon. La gravité de la situation de ceux qui portent assistance aux sans-abri et répondent au 115 avait déjà été soulignée par la récente démission de Xavier Emmanuelli, fondateur de cet organisme.

À l'origine de ce malaise, les coupes budgétaires qui conduisent à une saturation du système d'hébergement d'urgence. Résultat, chaque nuit, plusieurs centaines de sans-abri, parfois des familles avec enfants, sont condamnés à dormir dans la rue, faute de place dans les centres d'hébergement. Les hôpitaux dénoncent également ce problème car, à défaut de trouver un toit et un lit, de nombreuses personnes se tournent vers leur service des Urgences. La situation s'est d'autant plus dégradée que la réduction des crédits de fonctionnement du Samu social coïncide avec l'explosion des demandes d'aide depuis un an. Dans de nombreux départements, les équipes ne parviennent même plus à répondre au 115, le numéro d'urgence dédié aux sans-abri.

Les employés du Samu social dénoncent la politique du gouvernement qui prétend substituer des places en logement durable (HLM) aux places d'hébergement d'urgence. Benoist Apparu a ainsi annoncé la suppression de 4 500 places de ce type d'ici la fin de l'année. Le problème est que les logements sensés les remplacer ne sont pas construits, et ne sont pas près de l'être.

Il en va pour ce problème comme pour tous les autres besoins de la population : invoquant les dettes de l'État, le gouvernement rogne sur tous les crédits accordés aux services publics... mais pas sur les aides et les exonérations qu'ils accordent au patronat.

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