Les Rotondes d'Avignon (Vaucluse) : Toujours plus de travail par de moins en moins d'ouvriers13/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2241.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les Rotondes d'Avignon (Vaucluse) : Toujours plus de travail par de moins en moins d'ouvriers

Nous travaillons dans un atelier spécialisé dans l'entretien des locotracteurs et des machines de fret, électriques ou Diesel. Ces dernières années, nous sommes passés de 130 à 100 agents d'exécution, les départs en retraite n'étant pas remplacés.

La direction se paie le culot de nous dire : « Si vous connaissez des jeunes qui en veulent, envoyez-les-nous ». Oui, nous connaissons tous des jeunes qui ne demandent qu'à travailler... et à être embauchés en qualité de cheminots et non en tant que précaires.

Depuis quatre ans, la direction régionale nous a imposé le travail en décalé jour/nuit, des semaines de jour et des semaines de nuit avec le week-end inclus. À l'époque nous avions fait grève contre ce système tous les week-ends et nous avions obtenu des compensations financières. Seulement la fatigue, elle, est là et bien là.

Depuis, on nous a imposé d'aller travailler dans la région lyonnaise. Chaque semaine nous partons par la route à deux équipes, en véhicule-atelier, c'est-à-dire avec l'outillage, à 270 km d'Avignon. Là-bas, nous entretenons des machines qui l'étaient auparavant en Avignon.

Évidemment la direction nous fait un chantage qui se résume à : « ou vous y allez, ou ce sont les autres qui le feront ». Sauf que, pour nous : « les autres » ce sont des cheminots comme nous et non pas des concurrents. Les cadres locaux nous racontent que « dans six mois, nous ne savons pas ce que nous ferons », et ils nous ont aussi parlé d'aller travailler à Clermont-Ferrand... Et là, nous avons dit : Non !

Entretenir un climat d'inquiétude et de division, c'est bien dans la droite ligne de la politique actuelle de la direction de la SNCF. Nous sommes nombreux en Avignon et ailleurs à en être conscients et à ne pas nous laisser faire.

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