G20 agricole : Le bla-bla n'arrêtera pas la hausse des prix29/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une-2239.gif.445x577_q85_box-0%2C18%2C234%2C321_crop_detail.png

Leur société

G20 agricole : Le bla-bla n'arrêtera pas la hausse des prix

Les ministres de l'Agriculture des vingt pays les plus riches se sont réunis les 22 et 23 juin pour discuter de la hausse vertigineuse des prix des matières premières agricoles -- le blé ayant par exemple augmenté de 80 % l'an dernier -- qui se répercute ensuite sur les prix payés par les consommateurs.

La montagne a accouché cette fois encore d'une souris. Il y a eu, certes, comme toujours, à un « accord sur la lutte contre la volatilité des prix agricoles ». Selon Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture français, cet accord jette même « les bases de la nouvelle agriculture mondiale » dans laquelle « les marchés seront régulés ». Mais la conférence a à peine évoqué le rôle de la spéculation dans la hausse des cours et, évidemment, elle n'a surtout pas envisagé la moindre mesure pour y mettre fin.

Comme il fallait tout de même laisser croire que cette réunion avait servi à quelque chose, les ministres ont annoncé la création d'un outil informatique offrant une meilleure visibilité des marchés agricoles en rassemblant l'ensemble des données sur la production, la consommation et le stockage des matières premières. Mais il ne s'agit pas d'un outil de planification mondiale de l'agriculture puisque, comme le dit l'ONG Oxfam, « les ministres ne sont pas allés jusqu'à exiger des grandes entreprises agroalimentaires -- qui dominent le commerce des denrées alimentaires -- qu'elles dévoilent les informations sur les stocks qu'elles détiennent ». Les ministres ne veulent surtout pas empiéter sur le secret commercial de ces multinationales qui leur est si nécessaire pour leurs activités spéculatives et pour flouer les paysans producteurs comme les consommateurs.

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