Aide à domicile -- ADMR de l'Aube : La lutte continue29/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une-2239.gif.445x577_q85_box-0%2C18%2C234%2C321_crop_detail.png

Dans les entreprises

Aide à domicile -- ADMR de l'Aube : La lutte continue

Après le succès de leurs journées de grève avec manifestation de jeudi 23 et lundi 27 juin, la ténacité des salariées des ADMR (Associations départementales d'aide à domicile en milieu rural) du département, en cours de redressement judiciaire, a obligé le Conseil général de l'Aube et l'administrateur à accélérer les procédures.

Ce qui n'était pas possible rapidement l'est devenu. Le Conseil général ne pouvait pas intervenir à la place d'une association ? Il le fait, même s'il continue de tergiverser. Le « monsieur bons offices » qu'il a nommé d'urgence a dû assurer le versement des salaires de mai et même une première avance pour le mois de juin, en s'engageant à tout régulariser rapidement. Ceci pour toutes les salariées, celles des treize associations qui sont en redressement judiciaire, comme pour les autres.

De toute façon, la fédération auboise des ADMR, chargée d'assurer l'établissement des fiches de paie, étant désormais en redressement judiciaire, c'est le Conseil général qui a pris la main, en nommant un président provisoire pour trois mois.

Lundi 27 juin, plus de 100 manifestantes, accompagnées par quelques militants syndicaux FO, CGT et CFDT, ont défilé bruyamment dans les rues de Troyes, depuis le TGI jusqu'au Conseil général de l'Aube où se tenait une séance publique. Ils y ont rejoint des manifestants de Sodimédical, du groupe Lohman & Rauscher, groupe en pleine expansion qui a décidé de fermer, il y a un an, l'usine de Plancy-l'Abbaye, dans l'Aube, en cherchant à licencier les 54 salariés malgré les décisions de justice.

Le président du Conseil général a dû recevoir une délégation de Sodimédical et, à 12h15, celle des ADMR. Pendant ce temps, les manifestants occupaient la cour à l'ombre de la préfecture ne négligeant pas de se rafraîchir et de casser une bonne croûte.

La mobilisation se trouve maintenant face à une nouvelle étape. Les salariées des 33 associations de l'Aube doivent s'organiser pour répondre aux atermoiements des décideurs, aux pressions des responsables des associations, pallier aux plannings bâclés, suivre le versement des salaires et des frais de déplacement et imposer la pérennité de cette structure d'aide à domicile en milieu rural, sans dégradation des conditions d'emploi et de salaire, ni réduction de l'aide réduite aux bénéficiaires.

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