Mitterrand et la peine de mort : Sans remords11/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2232.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Leur société

Mitterrand et la peine de mort : Sans remords

L'une des rares mesures que l'on cite au palmarès de l'activité de Mitterrand, durant ses quatorze années de présidence, c'est d'avoir aboli la peine de mort, en dépit de l'opposition supposée d'une majorité de l'opinion.

C'est incontestablement un progrès de civilisation. Ses prédécesseurs n'avaient pas osé le faire. Encore faut-il rappeler que, dans un certain nombre de pays européens, entre autres des grands pays comme la Grande-Bretagne ou l'Allemagne, cette mesure existait déjà depuis un certain temps.

Mais c'est ce même Mitterrand qui, quand il était garde des Sceaux, avait laissé exécuter 45 militants qui combattaient en Algérie pour libérer leur pays du joug colonial imposé par la France, parmi lesquels un militant du Parti communiste algérien, Fernand Iveton, guillotiné à Alger en 1957. En sa qualité de ministre de la Justice, Mitterrand se prononça pour l'exécution de ces sentences.

Le courage qu'on attribue à Mitterrand pour avoir aboli la peine de mort n'a pas été jusqu'à regretter ses choix quand il avait le pouvoir d'arrêter la guillotine.

Partager