Diehl Augé découpage : Grève pour les salaires04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Diehl Augé découpage : Grève pour les salaires

Après quatre jours de grève, les travailleurs de Diehl Augé Découpage, entreprise de microtechnique de 200 salariés à Besançon, ont repris le travail lundi 2 mai.

Confrontés à une direction ne proposant qu'une augmentation des salaires de 1,2 %, les travailleurs avaient décidé de se mettre en grève au matin du mardi 27 avril.

La grève avait été reconduite l'après-midi, la nuit et à chaque reprise d'équipe, lors d'assemblées générales. Les revendications : 200 euros d'augmentation, l'embauche des intérimaires et le paiement des heures de grève et d'AG.

La grève a été suivie par la quasi-totalité des ouvriers, rejoint par des employés et techniciens des services administratifs et du bureau d'études, soit une centaine de travailleurs au total.

L'encadrement et la maîtrise ont, comme d'habitude, fait profil bas. Ils ne sont apparus que le vendredi 30 avril, envoyés par le patron pour nous annoncer qu'il ne lâcherait rien.

La grève a été aussi l'occasion de discuter des conditions de travail, qui se sont dégradées ces dernières années. L'indignation était unanime sur le traitement fait aux travailleurs précaires, utilisés pendant 18 mois par la direction, ne leur donnant comme seul espoir que d'être repris que six mois plus tard, toujours en intérim.

Les négociations se sont terminées vendredi dans la soirée avec un résultat bien en dessous de ce que les grévistes espéraient. Une augmentation de 1,4 %, plus une prime mensuelle d'assiduité de 25 euros brut pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise. Pas d'embauche des intérimaires, les heures de grève non payées, mais pouvant être en partie récupérées, ce que refusaient l'écrasante majorité des grévistes.

La reprise s'est faite tous ensemble, avec le regret bien sûr de ne pas avoir obtenu plus, mais fiers d'être restés solidaires et conscients de la nécessité des luttes à venir sur les conditions de travail et de l'embauche des travailleurs précaires.

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