Ajinomoto - Gravelines (Nord) : La grève a payé13/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2228.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

Ajinomoto - Gravelines (Nord) : La grève a payé

L'usine Ajinomoto de Gravelines produit de l'aspartame. Elle emploie 104 travailleurs et fait partie d'un groupe japonais. Au début des années 1990, elle avait coûté 120 millions d'euros mais les patrons avaient reçu 30 millions d'euros d'aides publiques diverses.

Mise en service en avril 1993, elle est l'une des usines les plus rentables de la région et l'investissement a été vite remboursé. Les patrons se plaignent toujours de tout, mais les travailleurs pensent qu'ils dissimulent les profits dans les achats de matières premières et les fournitures de produits finis aux autres entreprises du groupe.

En moins de vingt ans, la productivité du travail a en tout cas été multipliée par plus de cinq. Il fallait treize travailleurs par équipe pour produire 4,6 tonnes, il en faut maintenant six pour produire 11 tonnes !

Cette année, la direction n'avait parlé, lors de la négociation annuelle obligatoire, que de 2,2 % d'augmentation des salaires : une trentaine d'euros de plus par mois pour les opérateurs. Dans le même temps, elle augmentait des cadres commerciaux de 2 740 euros par mois, plus une prime ! Ça n'est pas passé...

Mardi 5 avril, tous les opérateurs se sont mis en grève. Et après trois jours de grève totale, vendredi 8 la direction a cédé de 60 à 80 euros brut d'augmentation par mois, deux primes de 500 et 120 euros, une augmentation de 10 % des frais de déplacement. Les grévistes, satisfaits des résultats obtenus, étaient contents d'avoir réagi.

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