L'intervention française en Libye : Une facture salée pour les contribuables23/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2225.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

L'intervention française en Libye : Une facture salée pour les contribuables

Certains commentateurs ont souligné que l'intervention française constitue une opportunité pour les marchands d'armes de l'Hexagone. Dassault doit effectivement se féliciter de la publicité qui est ainsi faite pour ses Rafale, qu'il n'a toujours pas réussi à vendre en dehors de l'armée française.

La population libyenne est en train de payer cette publicité par les destructions, les morts et les blessés qu'elle provoque en son sein, et pas seulement parmi les soutiens de Kadhafi. Mais elle va également coûter cher aux contribuables français Ainsi, l'heure de vol d'un Rafale est évaluée à 40 000 euros, à quoi il convient d'ajouter le prix des missiles et autres munitions utilisées. Pour les autres avions, les tarifs varient de 15 à 30 000 euros. Quand on sait qu'en trois jours les Rafale et autres Mirage ont effectué un total de 400 heures de vol, la facture promet d'être salée.

D'autant que la marine est également partie prenante, avec notamment le porte-avions Charles-de-Gaulle, dont les ronds dans l'eau reviennent à 50 000 euros de l'heure. Sans compter le coût des navires affectés à sa protection et son ravitaillement.

Le ministère de la Défense prétend que toutes ces dépenses rentrent dans le cadre du budget de fonctionnement des armées. Peut-être, mais pour combien de temps ? En tout cas une réalité demeure : ce que coûte le déploiement de tous ces engins de mort, c'est autant que l'État détourne du financement des hôpitaux, de l'enseignement et de tous les services vraiment utiles à la population. En temps de guerre comme en temps de paix.

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