Zone euro : Toujours plus loin pour satisfaire les banquiers16/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2224.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans le monde

Zone euro : Toujours plus loin pour satisfaire les banquiers

Les dirigeants de la zone euro, lors d'une énième réunion destinée à sauver la monnaie unique, ont adopté un « pacte pour l'euro ». Ce qui n'est encore qu'un accord de principe, qui devrait être ratifié à la fin du mois, est un engagement - un de plus - de chacun des pays signataires à limiter sa dette publique et, entre autres, à appliquer une « modération salariale dans le secteur public ». Les chefs d'État européens ont applaudi le Portugal pour avoir annoncé de nouvelles mesures d'austérité.

Pourquoi tout cela ? Parce qu'il faut, dit un de ces chefs d'État, « des décisions fortes pour calmer les marchés ». Les dirigeants européens font semblant de croire que ces engagements seront à même de limiter la voracité des spéculateurs, qui concentrent leurs attaques sur les dettes des États et en particulier des plus fragiles d'entre eux. Mais en attendant, ces représentants de la bourgeoisie taillent dans les dépenses les plus utiles aux classes populaires et réduisent le nombre de fonctionnaires sous la pression des banquiers. Ces mesures n'offrent absolument aucune garantie en ce qui concerne l'attitude des spéculateurs. D'ailleurs, ceux-ci ont relevé ces derniers jours les taux d'intérêt de l'argent qu'ils prêtent à l'État portugais. Cela parce que ces spéculateurs estiment que celui-ci aura désormais plus de mal à rembourser ses dettes. Le gouvernement portugais a déjà commencé à faire payer la crise économique à sa population par une politique engagée depuis deux ans, et cela n'a pas dissuadé pour autant les spéculateurs.

Alors, céder aux exigences des banquiers, c'est présenter la facture aux classes populaires tout en encourageant les spéculateurs à encore plus d'audace. Le seul remède efficace serait de mettre l'ensemble du système bancaire hors du contrôle des capitalistes qui aujourd'hui le dirigent, c'est-à-dire de le mettre sous le contrôle des travailleurs.

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