LCL -Prêts immobiliers - Tours : Trop de travail et pas assez de bras31/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2213.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

LCL -Prêts immobiliers - Tours : Trop de travail et pas assez de bras

Des centaines de dossiers qui attendent d'être traités depuis des semaines, les téléphones qui sonnent sans arrêt, les mails de réclamation qui affluent sur la messagerie, des centaines de fax par jour, telle est la situation de l'unité de prêts immobiliers de LCL à Tours en cette fin décembre.

C'en est à un point que la hiérarchie nous demande de dérouter nos postes téléphoniques, de nous signaler absents sur nos messageries. Conséquence : le directeur se retrouve lui aussi assailli de coups de téléphones d'agences, de clients, de notaires qui ne peuvent nous joindre. Certains clients viennent même chercher leur chèque de banque sur place.

Il n'y a rien d'étonnant à cela. Depuis 2009, l'unité a perdu plus de 25 % de son effectif avec les départs en préretraite non remplacés. Dans le même temps, les prêts immobiliers sont repartis à la hausse. Qui plus est, une fiscalité moins favorable de certains prêts à partir de janvier 2011 a accru le nombre de prêts... à condition qu'ils soient bouclés avant le 31 décembre, d'où l'inquiétude des agences, des clients et des notaires qui tous cherchent à nous expliquer que leur dossier est prioritaire.

En tout et pour tout, la direction a fini par recruter trois intérimaires, une auxiliaire de vacances et elle a désigné, dans les deux équipes où elle estime que la situation est moins grave, des collègues pour renforcer l'équipe qui croule le plus sous le retard. Lorsque le directeur s'est plaint de ne rien pouvoir faire de plus, il s'est entendu répondre qu'il y a une agence de Pôle emploi à 100 mètres.

Cerise sur le gâteau, mercredi 22, suite à une mise à jour, nous n'avions plus accès aux documents en ligne qui permettent de répondre aux agences, aux clients et aux notaires... L'informatique serait-elle, comme nous, débordée ? On nous explique aussi que c'est la faute du réseau qui s'y prend au dernier moment pour nous envoyer les dossiers. Mais en fait, les commerciaux aussi sont en sous-effectif, manquent de formation, parent au plus pressé et ne savent plus où donner de la tête.

Pour réaliser des bénéfices par milliards, les banquiers mettent l'ensemble de la société en coupe réglée. Ils ne dédaignent pas non plus, on le voit, gratter tout ce qu'ils peuvent sur le dos de leurs employés. Mais à ce niveau-là aussi, ils préparent le retour de bâton qu'ils n'auront pas volé.

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