Retraites : La grève a un coût, chaque gréviste le sait28/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2204.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Le mouvement au jour le jour

Retraites : La grève a un coût, chaque gréviste le sait

« 200 à 400 millions d'euros perdus par jour », « appel à la responsabilité », « heures de travail perdues », « préjudice moral » : le coût de la grève - pour l'économie - était au centre des propos de la ministre de l'Économie, interviewée le 25 octobre sur Europe 1.

Le coût de la grève, pour les ouvriers de l'automobile, les cheminots, les travailleurs des raffineries et des dépôts de carburant, les employés, les salariés de l'Éducation nationale... certes, c'est un problème qui commence à se poser, car les payes ne sont pas grosses. Les heures de travail perdues vont peser leur poids sur les bulletins de salaire de ces derniers mois. Alors oui, faisons appel à la responsabilité : il serait temps en effet que ceux qui ont provoqué ce large mouvement de colère populaire reculent devant les grèves, les manifestations et les sondages qui l'approuvent à 70 %, annulent leur projet sur les retraites et amorcent un retour aux 37,5 annuités de cotisation.

Quant à la fierté de relever la tête, à des millions dans les rues, face aux attaques d'un gouvernement arrogant et d'une bourgeoisie avide, cela n'a pas de prix. À se retrouver nombreux, à chaque rendez-vous, à cesser le travail et à manifester, on sent le moral qui remonte à mesure que le camp d'en face fait une mine de plus en plus grise. Alors, de « préjudice moral », il ne saurait être question, au contraire !

Voilà pour répondre à Christine Lagarde, qui bien sûr ne s'inquiète des pertes que pour « l'économie », c'est-à-dire pour le patronat.

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