PSA Rennes : Un progrès de la CGT30/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2200.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Rennes : Un progrès de la CGT

Les élections professionnelles à l'usine PSA de la Janais étaient organisées le 23 septembre alors que depuis quatre ans l'usine a connu de gros bouleversements, avec une baisse importante des effectifs qui sont passés de 9 000 à 6 200. Cette baisse a été particulièrement sensible chez les ouvriers, dont le nombre a diminué de 2 000. Par ailleurs, pour assurer la production, la direction a eu recours de façon systématique au chômage, tout en imposant des cadences difficilement supportables les jours travaillés. Elle essaie aussi de mettre une pression constante sur les ouvriers et les cadres en laissant traîner toutes sortes de ragots quant à l'avenir de l'usine.

Tout cela contribue à ce que se développe un malaise dans l'entreprise qui touche toutes les catégories de personnel et qui s'est exprimé à l'occasion de ces élections.

Pour la première fois, la CGT devient, tous collèges confondus, le premier syndicat avec 37 % des voix devant le SIA qui n'obtient que 27 % des suffrages. Pour la première fois aussi la CGT obtient un délégué au deuxième collège.

Dès que le résultat a été connu, la satisfaction dans les ateliers était perceptible tout comme l'était le désappointement des cadres dirigeants. Ceux des chefs qui font le plus de zèle pour défendre la direction faisaient une mine en harmonie avec leur blouse grise.

Le SIA, syndicat héritier de la CFT puis de la CSL notoirement connues comme des confédérations syndicales pro patronales, a expliqué que cela n'était pas surprenant au regard de la politique menée par la direction de l'entreprise. Ce syndicat reconnaît ainsi qu'il apparaît comme complice de cette politique patronale.

Ce qui est sûr, c'est que le climat dans l'entreprise a changé et cela est un encouragement pour tous ceux qui essaient jour après jour de renforcer les capacités de lutte des travailleurs.

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