Dans la région de Fourmies (Nord) : Pénurie organisée d'instituteurs15/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2198.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans la région de Fourmies (Nord) : Pénurie organisée d'instituteurs

Dans une des écoles de la petite ville d'Anor, près de Fourmies dans le Nord, il y a 30 élèves dans la classe de maternelle, 26 sur trois niveaux (CP, CE1, CE2) et 30 sur deux niveaux (CM1, CM2), alors que l'effectif théorique maximum est de 24 élèves par classe. Mais de nouvelles familles sont arrivées dans le quartier cet été et ont évidemment inscrit leurs enfants à l'école. Rien que de très habituel et facile à résoudre : il suffirait d'ouvrir une classe de plus. Les locaux et le matériel existent. Mais, conséquence directe des vagues de suppressions de postes d'enseignants, il n'y a pas d'instituteur disponible !

Cette situation n'est pas un cas isolé. Par exemple dans la ville voisine de Fourmies, on compte respectivement 36, 34 et 35 enfants dans les trois classes de la maternelle Chaperon-Rouge !

La politique d'économies du gouvernement frappe en priorité les plus pauvres : lors de la dernière enquête sociale, les instituteurs de l'école d'Anor concernée avaient constaté que 70 % des mères et 50 % des pères étaient sans travail. Et que tous ceux qui avaient un emploi étaient ouvriers. Une proportion qu'on retrouve à Fourmies.

Mais les gosses d'ouvriers peuvent bien s'élever tout seuls, l'État a besoin de l'argent public pour assurer les profits des capitalistes !

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