Planet Saturn - Aubergenville (Yvelines) : Grève pour remettre au patron les pieds sur terre10/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2197.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Planet Saturn - Aubergenville (Yvelines) : Grève pour remettre au patron les pieds sur terre

Vendredi 3 septembre, une partie des salariés se sont mis en grève chez Planet Saturn, grande surface d'électronique et électro-ménager ouverte près d'Aubergenville dans les Yvelines, au sein du centre commercial Family Village sorti de terre il y a trois ans.

À une bonne vingtaine devant le magasin, avec l'aide de militants de la CGT de l'Union locale de Mantes-la-Jolie, ils ont distribué un tract aux clients, dénonçant leurs conditions de travail et leurs salaires bloqués depuis l'ouverture du magasin.

Du point de vue salaire comme du point de vue ambiance de travail, on se croirait dans une zone de non-droit. Tous les jours, ils doivent faire des heures supplémentaires qui ne leur sont pas payées ; certains dimanches, même, passent à la trappe. L'ambiance est à l'avenant : les travailleurs doivent subir des fouilles répétées à la sortie, ainsi que des accusations de vol, en particulier lorsqu'ils protestent sur les conditions de travail.

Au cours de la journée, alors que de nombreux passants les encourageaient, les grévistes ont obtenu de la direction un rendez-vous pour le lundi 6 septembre. Le patron acceptait de rencontrer une délégation pour discuter des revendications. C'était une première victoire, car jusqu'à ce jour il avait répondu par le mépris aux multiples interventions de l'inspection du travail ! Mais, en escomptant que la proposition de rencontre serait suffisante pour faire reprendre le travail en ce vendredi après-midi de rentrée, qu'elle espérait faste pour elle, la direction s'est trompée. Les salariés ont continué la grève jusqu'à l'heure de fermeture, à 20 heures.

Au Family Village, où l'on prétend offrir aux clients un concept moderne pour faire ses courses en flânant agréablement, on voit que les méthodes de direction de certains magasins en sont toujours au 19e siècle.

Partager