Dans les entreprises

Snecma - Corbeil (Essonne) Deux blessés graves : La direction responsable

Jeudi 12 août à l'usine Snecma de Corbeil-Essonnes, qui fabrique des moteurs d'avions, un incendie s'est déclaré dans l'atelier CF 342 brûlant gravement deux ouvriers de la société SNS, une société sous-traitante qui intervenait pour la première fois dans l'usine.

La direction a expliqué que les deux salariés étaient sortis de l'hôpital, en minimisant l'affaire tout en cherchant à fuir sa responsabilité. Elle n'a pas dit un mot sur la gravité des brûlures des deux camarades accidentés. Pas un mot sur les circonstances de l'accident.

L'enquête n'est pas encore terminée, mais d'ores et déjà on peut pointer du doigt certaines responsabilités : l'incendie s'est déclaré sur une installation connue de tous, à l'occasion d'une simple opération d'entretien. Les résidus de soudure, les poussières sont particulièrement inflammables. Les produits utilisés comme le titane sont également dangereux. D'autres incendies d'aspirateurs et de tables aspirantes d'ajustage avaient déjà eu lieu.

Ce dernier accident n'est donc pas le seul fait du hasard. La course aux profits, la réorganisation de la production, les mutations, la dilution des responsabilités, le recours à la sous-traitance, la négligence des risques encourus contribuent à augmenter les dangers. La direction peut affirmer le contraire, parler de sécurité, mais elle ne peut nier que cette politique conduit à sous-estimer les risques d'accident.

En se refusant à prendre des mesures de sécurité sérieuses et durables, elle nous met en danger. L'organisation défaillante des secours jeudi dernier en a donné la preuve : pompiers en nombre restreint et dont le service est sous- traité à des entreprises extérieures, aucune évacuation du personnel, aucune ouverture des dômes pour l'évacuation de la fumée, alarme tardive. Rien que ça !

On vient à l'usine pour gagner notre vie, pas pour y laisser la santé.

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