Dans le monde

Iran : Le Moyen Âge en 2010

Sakineh Mohammadi Ashtani, 43 ans, deux enfants, est emprisonnée depuis cinq ans. En 2006, elle a déjà reçu 99 coups de fouet sous les yeux d'un de ses fils pour adultère. Depuis, le régime l'accuse de complicité de meurtre contre son mari. Et elle est condamnée à mort par lapidation, comme le veut la législation iranienne. Le meurtrier lui-même a échappé à la peine capitale, parce que pardonné par le fils de Sakineh. Mais ce semblant de magnanimité du système judiciaire iranien ne s'étend pas aux femmes. Et c'est pour l'instant en vain que les fils réclament la libération de leur mère.

Face aux protestations internationales, le régime a annoncé une suspension de la peine, mais pas son abrogation, et Sakineh reste sous le coup de la condamnation. La mise en scène d'« aveux » filmés et diffusés à la télévision laisse même penser que le pouvoir veut son exécution. En réalité, elle n'a passé de tels aveux qu'après avoir été battue et torturée.

Quelque 150 lapidations ont eu lieu en Iran depuis que, en 1979, les religieux se sont emparés du pouvoir et ont imposé à la société iranienne, aux femmes en particulier, une barbarie d'un autre âge. Sakineh Mohammadi Ahstani doit être libérée et acquittée.

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