Dans les entreprises

Pôle emploi : Économies sur le dos des chômeurs

Christian Charpy, directeur général de Pôle emploi, a justifié la réduction du budget de celui-ci par le gouvernement.

L'année 2011 verrait ainsi la suppression de la majeure partie du 1,4 milliard d'euros de dépenses inscrites dans le plan de relance en 2010. Elle concernait également les 1 000 CDD embauchés en urgence à Pôle emploi cette année pour faire face à l'afflux de chômeurs supplémentaires. En 2012, le budget passerait de 11,37 à 9,94 milliards d'euros, et à 9,10 en 2013. Cela ne semble pas inquiéter le moins du monde Christian Charpy, qui trouve « normal que Pôle emploi participe à la réduction des déficits publics ».

Comment les agents de Pôle emploi pourront-ils assurer l'inscription, l'indemnisation et l'aide à la recherche d'emploi avec moins de moyens et en étant moins nombreux ? Eh bien, tout simplement en traitant chacun plus de dossiers. Lors de la fusion de l'ANPE avec l'Assedic, l'objectif annoncé était que chaque agent s'occupe de 50 ou 60 demandeurs d'emplois. Or, dans son interview, Christian Charpy parle d'une moyenne de 95 demandeurs d'emplois par agent, mais explique que certains peuvent faire bien plus, puisque « à Fougères, en Bretagne, les agents peuvent gérer jusqu'à 120 personnes chacun ». Autant dire que le directeur général dit n'importe quoi, comme cet espoir qu'il caresse d'une hypothétique baisse du chômage : « S'il y a moins de licenciements économiques, (...) il y aura moins besoin de personnel », déclare-t-il, pour reconnaître aussitôt après que la situation de l'emploi ne s'améliore pas.

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