L'UMP, les petits patrons et la liberté : Des renards libres dans des poulaillers libres14/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2189.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'UMP, les petits patrons et la liberté : Des renards libres dans des poulaillers libres

Dans le cadre de la nouvelle loi encadrant les « relations sociales », le gouvernement proposait de mettre en place des « commissions paritaires territoriales » réunissant des représentants des patrons de PME de moins de onze salariés et des représentants des confédérations syndicales. Ces commissions n'auraient eu aucun pouvoir, et surtout pas celui de contrôler quoi que ce soit dans les entreprises, ni même d'y mettre un pied. Elles auraient de plus été « facultatives », c'est-à-dire que les patrons auraient pu, ou non, s'y rendre. Il n'était donc même pas question d'introduire vraiment les syndicats dans toutes les petites entreprises, mais d'instaurer un semblant d'organisme de concertation.

Eh bien c'était encore trop pour le Medef et la CGPME. Ces organisations patronales tiennent en effet à ce que les quatre millions de salariés des PME et leurs patrons continuent à pratiquer le « dialogue social direct et naturel ». Lequel se résume souvent à la phrase bien connue : « Si tu n'es pas content, il y en dix dehors qui attendent ta place. »

À l'écoute de leur électorat, les députés UMP ont préservé ce « dernier territoire de liberté », selon l'un d'eux, constitué par les PME d'où tout syndicat est absent. Et de rejeter cette proposition de loi gouvernementale.

Définir la liberté par l'absence de syndicat ouvrier, c'est plus qu'un programme politique, c'est un cri du coeur !

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