Les Centres d'Information et d'Orientation menacés : Non à la logique comptable du ministère!18/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une2185.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les Centres d'Information et d'Orientation menacés : Non à la logique comptable du ministère!

Partout dans le pays, les conseillers d'orientation psychologues (COP) protestent, et la presse s'en fait l'écho. Les Centres d'Information et d'Orientation (CIO) sont en effet menacés par un projet du gouvernement.

Actuellement, les COP s'occupent directement des élèves et des familles, qu'ils conseillent sur leur orientation scolaire et professionnelle. Ils ont un rôle d'information et de soutien - gratuit - envers les familles.

Le gouvernement voudrait supprimer leur mission actuelle. À charge pour les enseignants de faire le travail effectué jusqu'à présent par les conseillers ! Les CIO seraient en nombre bien plus réduit et feraient un travail de conseiller technique auprès des chefs d'établissements, ou bien n'interviendraient qu'auprès des élèves en très grandes difficultés. Fini le contact et le soutien à toutes les familles !

Tout cela sur fond d'économies dans tous les services publics. C'est la fin programmée d'un service public d'orientation autonome dans l'éducation nationale.

Du coup, les initiatives sont multiples : « Centre d'Orientation en plein air » comme à Limoges, pique-nique devant le rectorat à Nancy, pétitions, distributions de tracts, délégations auprès des recteurs et des conseils généraux, motions dans les conseils d'administration des lycées, assemblées générales où sont invités les représentants des fédérations de parents d'élèves et les profs, etc.

En Lorraine, 11 centres sur 22 étaient fermés le vendredi 4 juin, dernier appel à la grève : une première depuis longtemps. Il faut dire que deux CIO de Meurthe et Moselle (Briey et Lunéville) et deux de Moselle, (Metz et Thionville) sont menacés de fin de financement par les Conseils généraux (UMP et PS).

En effet, alors que les CIO dépendent de l'État et devraient être financés par lui, certains sont financés par les départements qui, soit par choix en soutien à la politique gouvernementale, soit pour boucler leur budget, renvoient maintenant leur financement au gouvernement. Celui-ci en profite alors, par le biais du rectorat, pour fermer des CIO et les regrouper, supprimer des postes administratifs (comme sur Strasbourg ou en Saône-et-Loire) alors que la proximité est importante dans un service public.

En fait d'orientation, c'est celle qui mène à la suppression des services publics pour financer le trou fait dans les finances publiques pour payer les dettes des banquiers, qui va dans le mauvais sens.

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