Le FMI, ses directives et ses directeurs : La couleur est annoncée25/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2173.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Le FMI, ses directives et ses directeurs : La couleur est annoncée

C'est de Pékin que John Lipsky, le directeur général adjoint du Fonds monétaire international, le FMI, organisme financier au service des grandes puissances, a tracé les grandes lignes de l'austérité qu'il juge inévitable d'appliquer sans délai dans la plupart des pays du G7, à l'exception peut-être de l'Allemagne et du Canada.

« Les pays développés avec des déficits publics élevés [sont invités à] commencer dès aujourd'hui à préparer leurs opinions publiques aux mesures d'austérité qui seront nécessaires à partir de l'an prochain », affirme le numéro 2 du FMI. Ces mesures « devraient être entreprises maintenant par tous les pays qui auront besoin d'un ajustement budgétaire ». Autrement dit, pour continuer à soutenir l'économie - entendez : les capitalistes - de ces pays, donc les prêts à bas taux, subventions, exonérations et autres cadeaux, que Lipsky lui-même juge « approprié » de conserver encore un certain temps... il va falloir compenser rapidement le déficit par des mesures d'austérité.

En conséquence, il préconise de diminuer radicalement les dépenses de santé et de retraite, et de reculer l'âge de départ à la retraite. Ces mesures devraient également être complétées par des hausses d'impôts et la poursuite des réductions des dépenses publiques.

Comme toujours, le FMI intervient en soutenant les politiques d'aide des États aux capitalistes et aux banques, au détriment de la population laborieuse. Quand ce n'est pas par la voix de son numéro 2, c'est par l'action de son numéro 1, nommé depuis novembre 2007 sur suggestion de Sarkozy et qui n'est autre que l'ancien ministre des Finances de Jospin, le « socialiste » Dominique Strauss-Kahn.

Or c'est là le personnage que des sondages présentent comme l'éventuel challenger « de gauche » le mieux placé pour battre Sarkozy aux élections présidentielles de 2012. Un personnage qui à aucun moment n'a émis la moindre critique à l'égard de la politique de l'organisme qu'il dirige, qui consiste invariablement à faire payer aux populations les perturbations dues aux spéculations des maîtres de l'économie.

On est donc prévenu sur le type de politique de « réformes » qu'un tel personnage peut vouloir imposer, tout comme l'actuel locataire de l'Élysée.

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