Wincanton site Solvay - Dole (39) : Une grève pour les salaires et les conditions de travail24/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2169.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Wincanton site Solvay - Dole (39) : Une grève pour les salaires et les conditions de travail

Wincanton est une des nombreuses entreprises qui travaillent sur le site Solvay près de Dole, une des plus importantes plates-formes chimiques du pays. Elle comprend une trentaine de salariés, qui assurent le conditionnement du PVC en poudre, soit en le mettant en vrac dans des citernes, soit en le mettant en sacs, chargés ensuite sur des palettes.

La grève a démarré le lundi 15 février, après que leur direction a décidé de supprimer la prime de panier, prime sur laquelle elle n'a jamais payé les charges, et pour lesquelles elle était mise en redressement. Elle prétendait la remplacer par des tickets restaurant, et cela aurait représenté 50 euros environ de moins sur la paie. De plus, tous les magasins de Dole n'acceptent pas ces tickets ! Ça a donc été un refus net et catégorique. Et quasiment tout le monde s'est mis en grève.

Les salariés en ont profité pour réclamer le treizième mois promis depuis 2005, l'embauche d'un CDD au vu des heures supplémentaires réalisées dans l'entreprise et des réponses aux revendications qu'ils posent depuis des mois sans que la direction daigne leur répondre. La grève a aussi été l'occasion de dire le ras-le-bol des pressions pour travailler toujours plus vite et des chefs qui sont toujours sur leur dos.

La direction a eu peur car, à eux seuls, les travailleurs de Wincanton pouvaient bloquer toute l'expédition de PVC de Solvay. Elle a tout fait pour leur casser le moral : envoi d'huissiers, appel à des salariés d'autres sites pour sortir la production. Il y a même eu des chefs qui se sont mis au travail, ce qui ne s'était pas vu depuis longtemps.

Malgré cette vraie guerre qu'elle leur a menée, les grévistes ont tenu bon une semaine. Ils ont décidé d'arrêter quand ils ont obtenu le rétablissement de leur prime de panier, légèrement augmentée.

On est encore loin du compte et il faudra d'autres bagarres pour faire reculer vraiment la direction. Mais, grâce à cette détermination, son mauvais coup n'est pas passé. Et ce que la direction ne mesure pas, c'est la colère qu'elle a engendrée par son intransigeance, et que beaucoup sont déterminés à lui faire payer un jour.

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