Dans les entreprises

Thales : Manifestation pour les salaires

Jeudi 18 février, près de 700 salariés de Thales ont débrayé à l'appel des syndicats et manifesté devant le siège du trust installé à Neuilly-sur-Seine.

Les manifestants ont déposé une pétition de plus de 10 000 signatures protestant contre l'aumône d'augmentation de salaire accordée, 1 % pour les mensuels (avec un plancher de 22 euros) et 1 % d'augmentation individuelle pour les ingénieurs et cadres, majoritaires dans l'entreprise, autant dire rien.

Les salariés sont venus des centres de la région parisienne : Vélizy, Élancourt, Limours, Rungis, Colombes, et même Fleury-les-Aubrais dans le Loiret. Le même jour, des centaines de salariés de Toulouse et Cannes (Alenia-Space) ont également débrayé, ainsi qu'à Cholet, au Haillan, à Vendôme...

La manifestation avait été précédée de débrayages, parfois accompagnés de blocages filtrants, dans la plupart des centres. C'est la première fois depuis des années qu'une telle manifestation devant le siège était organisée. Le succès du rassemblement est dû à plusieurs facteurs : l'ensemble des syndicats y ont appelé, de la CGT au Supper (Solidaires), en choisissant le jour de la réunion du conseil d'administration qui a entendu cris et sifflets sous ses fenêtres.

Les négociations salariales sont survenues dans un contexte nouveau pour le groupe, avec l'arrivée d'un nouveau PDG, dans la foulée du nouvel actionnaire principal, Dassault. Ce PDG a annoncé il y a quelques mois une nouvelle réorganisation, accompagnée de distribution de millions d'euros aux directeurs dont il se séparait, de stock-options et actions gratuites aux cadres dirigeants, et surtout de quelque 200 millions d'euros aux actionnaires. À cela s'ajoutent les suppressions d'emplois aux usines du Haillan et de Meudon.

La majorité des travailleurs étaient satisfaits de s'être fait entendre, et de s'être retrouvés ensemble après avoir été séparés au gré des multiples restructurations sous les actionnaires successifs.

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