Stress au travail : Pas de quoi stresser les patrons24/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2169.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Stress au travail : Pas de quoi stresser les patrons

Pour lutter contre le stress au travail, selon les indications du ministère lui-même, il faut ouvrir une ligne téléphonique reliée à des psychologues, initier quelques chefs à la « détection du stress », réunir au moins une fois les syndicats, et le tour est joué pour sortir de la partie rouge du classement. Pour être carrément classée dans le vert, il suffit à une direction d'entreprise de signer avec des syndicats un accord « de fond » ou « de méthode », sans même avoir à indiquer s'il s'ensuit la moindre conséquence sur les conditions de travail. Donc nul besoin de baisser les cadences ou le rythme de travail pour être considéré comme un bon élève ! Le gouvernement explique au contraire que la lutte « antistress » doit permettre d'améliorer la productivité.

La liste des sociétés classées en vert est toujours visible sur le site gouvernemental « afin de montrer les bonnes pratiques », dit le ministère. PSA, Thales, GDF-Suez, Rhodia, Yoplait, Sodexho, entre autres, se voient ainsi donner un brevet ¬anti¬stress par le gouvernement... à défaut de se le voir décerner par les salariés.

Quant à France Télécom, dont la vague de suicides est à l'origine de cette simili-enquête gouvernementale, eh bien le ministère du Travail l'a classé sans rire en orange, alors que les conditions de travail n'ont pas vraiment changé et que la vague de suicides continue.

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