La campagne de Lutte Ouvrière : Halte aux licenciements ! Répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.24/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2169.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La campagne de Lutte Ouvrière : Halte aux licenciements ! Répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.

À voir et à entendre les notables qui se chicanent pour la conquête ou la reconquête d'un siège au conseil de leur région, on a l'impression qu'ils ignorent tout de ce qui se déroule, y compris à leur porte, dans leur région ou dans le pays. Ils s'accusent mutuellement de mensonges sur leur bilan ou sur leurs projets. Ils s'envoient des petites phrases assassines et multiplient les peaux de bananes. À ce petit jeu dérisoire, la droite mérite amplement la médaille.

Tous ces politiciens nous servent un spectacle qu'ils ressortent d'élection en élection. Comme si l'urgence était aujourd'hui de discuter de ces quelques millions qu'ils consacreront à la construction d'un nouveau bâtiment pour accueillir les conseillers régionaux ou des millions qu'ils accorderont aux entreprises - mieux vaudrait dire aux capitalistes de la région - sous prétexte d'aider l'emploi, sans jamais empêcher le chômage de croître.

Les travailleurs de Total viennent de rappeler tous ces gens-là à la réalité. Ils refusent que leur entreprise qui, année après année, a accumulé des profits records, supprime les quelque 800 emplois de la raffinerie de Dunkerque.

Cette intrusion de la classe ouvrière dans la campagne électorale, outre qu'elle rappelle opportunément les véritables priorités pour les travailleurs, a mis en évidence la capacité du monde du travail à peser de façon déterminante sur la situation, la force représentée par les travailleurs en action. Il a suffi que la grève des travailleurs de Dunkerque s'étende aux autres raffineries du groupe, et menace de gagner les raffineries d'Exxon, pour que le gouvernement et Sarkozy laissent entrevoir leur inquiétude, au point de convoquer d'urgence les dirigeants de Total à l'Élysée. Même si cet épisode n'a duré que 24 heures, il est significatif de la crainte que les salariés inspirent quand ils décident de réagir collectivement.

Dans ces élections régionales, Lutte Ouvrière veut permettre aux travailleurs de faire entendre leurs exigences. Il est vital, dans cette période de crise, de se battre pour imposer au patronat et au gouvernement l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans perte de salaire, en prenant sur les profits des capitalistes, donc sur les dividendes des gros actionnaires, pour maintenir et les emplois et les salaires.

Les travailleurs de Total, en refusant qu'un seul d'entre eux se retrouve sans emploi, défendent en fait cette exigence. Ce maintien de l'emploi pour tous implique la répartition du travail entre tous, quitte, si les commandes se réduisent, à diminuer la charge de travail de chacun, mais pas les salaires, ce qui serait une autre manière de faire encore payer la crise aux salariés. Il faudra donc imposer à Total, comme aux autres patrons des grandes entreprises, de puiser dans leurs profits.

Total a fait des profits considérables. Il peut difficilement s'en cacher. D'autres entreprises importantes invoquent, elles, des difficultés financières et les aléas du marché pour procéder à des licenciements. Mais peut-on croire sur parole ces dirigeants d'entreprises qui cachent leurs projets quand ils préparent des licenciements, qui mentent au fisc pour échapper à l'impôt ? Les travailleurs, collectivement, ont les moyens de vérifier les comptabilités de ces patrons.

Vous pourrez affirmer bien fort que vous êtes d'accord avec ces exigences, en votant et en faisant voter le 14 mars prochain pour les listes Lutte Ouvrière !

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