Centre de tri postal de Bobigny (93) : Des méthodes qui ne passent pas24/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2169.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre de tri postal de Bobigny (93) : Des méthodes qui ne passent pas

La transformation engagée du centre de tri de Bobigny en PIC (plate-forme industrielle courrier) ferait disparaître 25 % des effectifs, sur environ 350 personnes : 100 postes de travail seraient supprimés, dont 30 sous la forme de départs forcés, certains horaires de nuit seraient supprimés (mais d'autres agents devraient faire 40 nuits de plus par an), la masse salariale serait réduite (il y aurait moins de cadres, de moins en moins de promotions accordées, un retour aux CDD...).

Pour s'y opposer, le personnel a fait des pétitions, des délégations, il a participé à plusieurs assemblées générales et à des journées de grève. Jusqu'à présent, la direction du centre n'a reculé que sur neuf reprises d'emplois. Mais, face à la détermination qui ne faiblit pas, elle a décidé entre autres de s'en prendre au secrétaire de la section syndicale CGT, après qu'il avait dénoncé en assemblée générale le sort fait aux agents en inaptitude physique ou Cotorep. En effet, alors que ceux-ci représentent 15 % des effectifs, ils comptent pour moitié parmi les agents menacés d'être évincés de la future PIC. La direction de La Poste a répliqué en accusant ce délégué d'avoir tenu des « propos discriminatoires » - comme s'il n'y avait pas une discrimination de fait contre des travailleurs handicapés ! Et elle voudrait maintenant le mettre à pied trois mois, sans salaire bien sûr. Plusieurs autres militants syndicaux sont également visés.

En fait, derrière ces attaques, la direction cherche, d'une part, à faire oublier les problèmes occasionnés par le passage en PIC et les drames personnels qui y sont liés et, d'autre part, à éliminer toute opposition à sa politique.

Le personnel ne l'accepte pas et, en plus de continuer à s'opposer aux conséquences du passage en PIC, il exige maintenant la levée immédiate des sanctions dont est menacé un délégué connu pour son absence de complaisance vis-à-vis de la direction.

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