Sans-papiers : Le gouvernement doit régulariser !12/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2167.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers : Le gouvernement doit régulariser !

De nombreuses manifestations se sont déroulées à Paris et dans plusieurs villes de province pour réclamer la régularisation de salariés, d'étudiants et de lycéens sans papiers.

Samedi 6 février par exemple, une manifestation est partie du piquet de grève du chantier du tramway de la porte des Lilas à Paris. Elle a rassemblé des centaines de grévistes de plusieurs entreprises des arrondissements de l'Est parisien et a rallié Ménilmontant, où se situe l'agence d'intérim du bâtiment Multipro, occupée par 32 sans-papiers.

Ce même samedi 6 février, à l'appel de l'Unef, près d'un millier de manifestants, en particulier des étudiants, se sont rassemblés à proximité du ministère de l'Immigration à Paris, pour s'opposer aux expulsions des lycéens atteignant 18 ans et pour demander la régularisation des étudiants sans papiers et la délivrance de titres de séjour pluriannuels. À Colombes (Haut-de-Seine), plus de cent personnes ont défilé pour réclamer le retour en France d'un lycéen marocain de 18 ans du lycée Valmy.

Alors qu'en Ile-de-France 6 000 travailleurs sans papiers sont toujours en grève, certains depuis quatre mois maintenant, le gouvernement refuse toujours de les régulariser. Il veut laisser ces milliers de salariés, indispensables dans les travaux qu'ils assurent, sans droits face à leurs patrons. Comme dans l'entreprise de nettoyage Seni au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), dont une enquête a démontré qu'elle employait 500 salariés sans papiers, 20 % de ses effectifs.

Au lieu de régulariser la situation en délivrant leurs papiers à ces travailleurs, le gouvernement multiplie les interventions policières pour dégager les entreprises occupées (50 en trois mois, dit la CGT ), entravant et interdisant ainsi l'exercice du droit de grève à ces salariés. Par exemple, depuis le 2 février, ce sont 250 salariés sans papiers d'entreprises du bâtiment occupant les locaux d'un organisme patronal de formation du BTP, rue du Regard dans le 6e, qui sont à leur tour menacés d'en être expulsés.

Les travailleurs sans papiers en grève d'Ile-de-France appellent à une nouvelle manifestation samedi 13 février, avec le soutien de syndicats, d'associations et de partis. Lutte Ouvrière soutient cette manifestation.

Louis BASTILLE

Samedi 13 février, à 14 h 30, à Paris, de Montparnasse au siège du Medef

Partager