Kraft Foods - Cadbury : L'argent coule à flots pour les capitalistes12/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2167.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Kraft Foods - Cadbury : L'argent coule à flots pour les capitalistes

Crise ou pas, les capitalistes continuent à jouer avec les milliards. Parmi les dernières opérations, il y a eu le 19 janvier l'achat de l'entreprise britannique Cadbury par Kraft Foods, pour 13 milliards d'euros.

Cadbury est une entreprise britannique de confiserie, qui possède des marques comme Carambar ou Hollywood Chewing Gum. Quant à Kraft Foods, c'est un grand groupe avec des marques comme Côte d'Or ou Toblerone qui a racheté le fabricant de biscuits LU en 2007 pour 5,3 milliards d'euros.

Cette somme de 13 milliards d'euros représente de quoi payer pendant un an plus de 700 000 travailleurs à 1 500 euros par mois. Pour se donner une idée de l'effort que cela représente pour le groupe, ce montant correspond à près du tiers des rentrées de Kraft Foods, puisque le chiffre d'affaires de Kraft était de 40 milliards de dollars en 2008, pour un profit de 3 milliards de dollars. C'est donc une somme notable à sortir pour le groupe, qui a déjà annoncé sa volonté de faire payer la note à ses salariés.

Kraft Foods a commencé à faire des économies en restructurant les directions au niveau du groupe. Par exemple, LU a annoncé en juin dernier la suppression de 170 postes suite à la réorganisation du siège et des activités commerciales. Et si Kraft a promis de ne pas licencier chez Cadbury en Grande-Bretagne, rien n'est dit en ce qui concerne les autres sites de cette entreprise multinationale. Un des objectifs de ces rachats est d'ailleurs de rationaliser la distribution et l'exploitation à l'échelle mondiale. Par exemple, LU a pu vendre ses produits dans des régions où il n'était pas bien implanté, comme en Espagne ou aux États-Unis. En fait, Kraft vise aussi l'accès aux marchés de pays comme le Mexique ou l'Inde, même s'il n'est évidemment pas le seul

Et pendant que la note est présentée aux salariés, sous forme de licenciements ou d'augmentation des cadences, les capitalistes ne sont pas avares pour leurs acolytes : pour son opération, Kraft Foods a distribué 100 millions de dollars de commissions aux banques qui ont servi d'intermédiaires à la transaction.

Qui a dit qu'il n'y aurait pas l'argent nécessaire pour maintenir l'emploi et les salaires ?

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