Decize (Nièvre) : Non à la fermeture de la maternité !21/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2164.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Decize (Nièvre) : Non à la fermeture de la maternité !

Le directeur de l'hôpital de Decize dans la Nièvre a annoncé que la maternité serait « suspendue » le 17 février prochain, faute de gynécologue obstétricien. Celui qui est en poste va partir en retraite et comme il n'y aurait, semble-t-il, pas de remplaçant, la maternité devrait suspendre ses activités parce qu'elle ne pourrait pas fonctionner en toute sécurité.

La maternité de Decize concerne une région de 35 000 personnes. Elle a effectué 329 accouchements et 300 actes chirurgicaux en 2009. C'est un service de 21 personnes (sages-femmes, infirmières, puéricultrices, aides-puéricultrices). C'est une maternité qui fonctionne parfaitement, qui est montrée en exemple pour ses accouchements réalisés avec des techniques nouvelles et copiées par d'autres maternités.

Le personnel, en colère, se demande pourquoi on a attendu aussi longtemps pour chercher un remplaçant, alors que le départ en retraite du chirurgien était prévisible !

La seule possibilité semblait être la venue d'un gynécologue de Lyon, mais qui ne viendrait que dix à douze jours par mois jusqu'en juillet 2010. Il faudrait le payer 650 euros par jour. Le directeur s'y refuse, estimant cela disproportionné par rapport au salaire des autres praticiens de l'hôpital qui sont, eux, présents en permanence.

L'Agence régionale d'hospitalisation (ARH) de Bourgogne dit « qu'elle souhaite que la maternité fonctionne », que « cette maternité fait partie du schéma régional de santé », mais elle ne fait rien pour le recrutement d'un gynécologue obstétricien, et, quand on lui demande un effort financier, son représentant dit « qu'il ne s'agit pas d'un problème d'argent ». Tout dans l'attitude du représentant de l'ARH, donc de l'État, laisse penser qu'il est prêt à laisser la maternité de Decize mourir sans lever le petit doigt. Aussitôt que la sécurité ne serait plus assurée, celle-ci fermerait.

La population est opposée à cette fermeture de la maternité, d'autant plus qu'avec 300 actes chirurgicaux en moins par an, ce serait une menace supplémentaire sur tout l'hôpital.

Avant l'annonce de la probable fermeture, 7 000 personnes ont donc signé la pétition demandant le maintien de la maternité, deux manifestations ont eu lieu, une assemblée générale du personnel et de la population a rassemblé plus de 500 personnes. La riposte s'organise : un premier rassemblement appelé sur Internet par des parents a eu lieu vendredi 15 janvier. Une réunion du collectif de défense et des syndicats a décidé la participation à la manifestation organisée jeudi 21 janvier à Nevers, dans le cadre de la journée nationale de défense de la Fonction publique. Mercredi 27 janvier, la maternité sera occupée toute la journée et une manifestation est prévue le samedi 30 janvier à Decize.

Lutte Ouvrière appelle à soutenir toutes ces initiatives.

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