Timken-Vierzon : Colère et grève contre les menaces et les manoeuvres de la direction27/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2134.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Timken-Vierzon : Colère et grève contre les menaces et les manoeuvres de la direction

Depuis le mercredi 17 juin, les 208 travailleurs de l'usine Timken à Vierzon sont en grève totale avec occupation. Mi-juin, la direction a annoncé un plan de licenciements de 44 personnes sur Vierzon. Ce plan prévoyait aussi 58 licenciements dans l'usine de Maromme en Seine-Maritime.

Ce n'est pas le premier plan de ce genre, puisqu'en 2006 déjà plusieurs dizaines d'ouvrières et d'ouvriers avaient été licenciés, avant que la production ne reparte de plus belle avec l'embauche d'intérimaires.

La grève avait d'abord pour objectif d'obtenir le plus haut niveau d'indemnités de licenciement possible. Après une semaine de grève et de multiples négociations, la direction proposait 22 000 euros assortis d'un complément de 1 000 euros par année d'ancienneté. La proposition a été rejetée par les grévistes de Vierzon le mardi 22 juin. C'est alors que la direction a annulé son plan social et les 44 licenciements.

À l'heure où nous écrivons, il est difficile de dire ce que cache cette nouvelle manoeuvre qui laisse tout le monde incrédule. Ce qui est sûr, c'est que tout le monde a l'impression d'être manipulé par des menteurs qui utilisent les travailleurs pour tirer le maximum de profits de toutes les situations. Ils n'hésitent pas à utiliser les menaces, le chantage et les licenciements. Le dernier coup de théâtre du mardi 22 juin s'inscrit tout à fait dans cette stratégie.

Face à de tels agissements, il serait indispensable - à Timken comme dans toutes les entreprises - de mettre le nez dans les comptes des sociétés et des dirigeants et de connaître à l'avance leurs projets.

Les travailleurs de Vierzon, comme en 2006, ne sont pas décidés à se laisser faire.

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