Crise économique mondiale : Les victimes de la faim plus nombreuses27/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2134.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Crise économique mondiale : Les victimes de la faim plus nombreuses

Les estimations publiées le 19 juin par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international pour le développement agricole (Fida) - deux agences de l'ONU - font état d'une augmentation dramatique de la sous-alimentation dans le monde. 1,02 milliard d'êtres humains seront menacés par le manque de nourriture en 2009, alors qu'ils étaient 870 millions en 2005.

Les conditions climatiques ou les évolutions démographiques ne peuvent cette fois être invoquées pour disculper le capitalisme de sa responsabilité. Un responsable de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en convient d'ailleurs : « La récente aggravation de la faim dans le monde n'est pas le résultat de mauvaises récoltes au niveau mondial, mais de la crise économique qui a provoqué baisse des revenus et pertes d'emplois. »

Déjà en 2008, la situation s'était dégradée en raison de la flambée des prix sur les produits de première nécessité, provoquée essentiellement par la spéculation. Depuis, les prix sur les produits alimentaires se sont stabilisés à des niveaux élevés et restent supérieurs de 24 % à ce qu'ils étaient en 2006. L'accroissement des licenciements provoque des ravages dans les pays pauvres. Et comme la crise est mondiale, aux suppressions d'emplois locaux s'ajoute le recul des transferts d'argent des membres des familles partis gagner leur vie dans les pays industrialisés.

Aucune partie de la planète n'est épargnée par cette augmentation de la sous-alimentation. Ce sont les populations des pays sous-développés qui payent le plus les conséquences de la crise mais, même dans les pays développés, les organismes de l'ONU signalent une hausse de 15 % des personnes souffrant de la faim en 2009.

La crise économique condamne de plus en plus d'êtres humains à souffrir et même à mourir de faim, alors que l'humanité n'a jamais été aussi riche en moyens et en possibilités sur le plan industriel et agricole. Il y a quelques années, la FAO avait estimé que 30 milliards de dollars par an suffiraient pour éradiquer la faim dans le monde. Une somme dérisoire en comparaison de ce que les États des grandes puissances ont englouti pour sauver banquiers, financiers et industriels.

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