Le plan pour l'emploi des jeunes de Sarkozy30/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2126.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le plan pour l'emploi des jeunes de Sarkozy

Une aubaine de plus pour les patrons

Le chômage prend des proportions catastrophiques, en particulier le chômage des plus jeunes. Sarkozy a choisi de faire mine de s'occuper d'eux en présentant vendredi 24 avril un plan - un de plus - pour l'emploi des jeunes. « Si on ne fait rien, ce sont entre 170 000 et 220 000 jeunes de plus qui pourraient se retrouver au chômage d'ici fin 2010. Je ne veux pas d'une génération sacrifiée », a-t-il affirmé. Son plan coûtera, dit-il, 1,3 milliard d'euros et concernera plus de 500 000 jeunes. Il se contente en réalité de modifier quelque peu divers dispositifs existants.

Sarkozy s'affirme ennemi du « traitement social » du chômage et partisan d'une « logique d'investissement ». Au nom de ce choix, Il aidera donc, non pas les chômeurs, mais les employeurs, en privilégiant l'apprentissage et la formation en alternance, en exonérant de charges sociales toutes les entreprises qui recruteront des apprentis d'ici le 30 juin 2010. Selon lui, cela devrait permettre de conclure 35 000 contrats d'apprentissage et 30 000 contrats de professionnalisation supplémentaires. En supposant que les objectifs annoncés soient atteints, on est bien loin du nombre de jeunes qui ne trouvent pas de travail, bien plus loin encore si l'on prend en compte les nouveaux qui se présentent sur le marché du travail. Sarkozy prévoit aussi d'accorder des primes aux entreprises, de faciliter la formation des jeunes, de doubler le nombre de contrats initiative emploi dans le secteur marchand et de proposer 50 000 nouveaux contrats aidés dans les collectivités locales, financés à 90 % par l'État pendant un an.

La quasi-totalité des fonds prévus ira donc directement aux employeurs. Le Medef et l'Union professionnelle artisanale applaudissent. Mais quel sera l'effet sur le chômage ? L'effet d'aubaine amènera peut-être l'embauche de quelques jeunes, à la place de salariés plus âgés. Mais au final, l'effet sera nul. Dans le système économique dont Sarkozy est le représentant, ce sont les employeurs, et eux seuls, qui décident d'embaucher, de débaucher, de mettre en chômage technique, ou même de fermer une entreprise. Et ils se déterminent uniquement en fonction de leurs profits.

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